"Je pense que c’est une façon de nous dire : il faut se calmer"

« De ma fenêtre, je vois les petits pavillons… ça me fait tellement rêver. Et les jardins, ça fait un peu de verdure, c’est bien arrangé, c’est propre, les gens entretiennent, ils font attention. Il y a des petites fleurs, il y a les arbres qui vont bientôt être en fleurs. Du côté de la chambre, il y a un grand sapin, en ce moment il y a des tourterelles qui pondent, ça met du baume au coeur.

Moi, je suis plus du côté de la cuisine quand je suis chez moi... je fume et j’aime bien cuisiner, regarder par la fenêtre. Ça, c’est surtout en ce moment, parce que sinon je travaille.

Le confinement, pour l’instant ça va. Bon... hier, quand il a annoncé jusqu’au 11 mai… c’était dur. Le plus difficile, c’est la famille, les petits-enfants, moi je les voyais toutes les semaines, on mangeait ensemble. Maintenant, on les voit un peu par skype, mais c’est pas pareil. Au début de la pandémie, j’ai flippé, j’avais peur de mourir, mais là, ça va. Le plus dur, c’est le week-end, c’est très très très calme, on a l’impression qu’on est seule au monde, pas un bruit, ça fait drôle.

Moi, d’habitude, je travaille chez des particuliers, tous les jours. Du jour au lendemain, je me retrouve coincée chez moi en appartement, je ne vois plus personne, alors évidemment, je suis plus devant la télé, les jeux sur l’ordinateur, la cuisine, je fais des petits gâteaux, quand on va sortir, Waouh ! Les kilos !

C’est pas facile, surtout quand il fait beau, le Bon Dieu là-haut, on se demande s’il ne fait pas exprès de nous mettre du beau temps pour nous punir ! Je pense que c’est une façon de nous dire : « il faut se calmer ». J’ai vu une vidéo sur Facebook c’était la terre qui parlait au virus. Le message, c’était que les gens ne respectaient rien, le trou dans la couche d’ozone, le climat, les déchets… J’ai l’impression que depuis le confinement, on fait plus attention, on entend les oiseaux chanter, il n’y a pratiquement plus de voitures. C’est autre chose. Il n’y a pas que des côtés désagréables. Pour les animaux, c’est positif !

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Ça va faire 8 ans que je suis au Ramponneau.

J’ai toujours habité la campagne, mais je me plais bien dans mon petit appartement, il est lumineux, on est bien chauffés. Je connaissais un peu parce que j’avais distribué les prospectus il y a quelques années. Quand on m’a proposé cet appartement, j’ai dit oui aussitôt. Je ne regrette pas !

Avant le confinement, on avait vu une petite maison à louer en bas de chez moi. Et comme mon rêve c’est d’avoir un chien... Après, il faut réfléchir. Ici, on ne paye pas trop cher, et une fois qu’on est dans son petit appartement, on l’arrange à sa manière, on est bien.

Quand je suis arrivée, les travaux n’étaient pas faits, pas d’interphone, pas de porte d’entrée, elle avait été cassée, le ravalement n’était pas fait. Les interphones, ça c’est génial ! Et puis, c’est plus joli, franchement, ils ont fait des choses super sympas : le parc par exemple. J’y vais parfois l’été avec ma petite fille. Sinon, je ne sors pas trop sur le quartier, ni dans les associations. Quand vous avez fait 8,9 heures de ménage - j’ai 12 employeurs - tous les jours, on rentre chez soi on fait à manger et on se couche, ça passe vite !

J’aimerais bien m’occuper d’associations d’animaux. Mon problème, c’est que je n’ai pas de temps, celui que j’ai, je le passe avec mes enfants. » Christine